1. Introduction
Les jardinières sur pied on le vent en poupe. C’est vrai qu’elles sont à la fois pratique, peu encombrante et vous apporte un carré de verdure à porté de main. On peut les installer sur une terrasse, un balcon ou même au jardin après tout. Plus besoin de se casser le dos et s’user les genoux au sol pour profiter des fruits de la nature :). Elles offrent souvent un espace sous le bac permettant de garder une surface de rangement.
Evidemment, ce côté pratique n’a pas échappé aux magasins spécialisés qui vous propose des jardinières sur pied autrement appelé potager de balcon à prix d’or et parfois de piètre qualité. Les standards étant les standards, je les trouves personnellement souvent trop basses ce qui est tout de même dommage lorsque le but est de ne plus avoir à se plier en deux.
2. Objectif
L’objectif est donc de réaliser non pas une mais deux jardinières sur pied avec pour parti des éléments de récupération, quelques achats de bois et surtout de l’huile de coude (mais rien de bien compliqué). Je ne me suis pas fixé un budget particulier mais je souhaite évidemment un prix attractif compte tenu du résultat mais une bonne qualité et une bonne durabilité.
a. Le résultat
Avant d’attaquer les détails, autant se motiver en montrant le résultat.
Dimensions: L = 100 cm, l=50cm, h=120cm.
3. La matériel nécessaire
Comme tout bricolage, il faut du matériel, le résultat sera d’autant meilleur et rapide que le matériel est complet et de qualité. Sachez néanmoins, qu’il est possible de faire avec moins mais ce sera surtout au détriment du temps de réalisation.
a. La matière première
J’ai acheté 4 dalles de 1 mètre sur 1 mètre en pin autoclave à 7,90 € à Leclerc (Très bon rapport qualité prix).
J’ai récupéré deux palettes.
Un poteau de 15 x 15 x 2400 en pin autoclave qu’il me restait et que j’ai découpé en 4 pour réaliser des pieds.
3 lambourdes de 2,8 x 6 x 2400 en pin acheté à Leroy Merlin au prix de 3,99 € (Si je n’avais pas eu le poteau j’en aurais pris 6).
1 feuille de papier à poncer grain 100. Pour moi ce sera un disque sur ma ponceuse.
Un film géotextile également acheté chez Leroy Merlin à 20,9 € . Bon ma version était en promo :).
Enfin mon plus gros investissement pour le rendu final et la durabilité, une lasure couleur chêne graphite acheté chez Leroy Merlin à 24,9 €. Et je ne pensais pas au départ mais il m’en fallu deux pots !
Quelques vis, les grandes de 60 mm et les petites de 40 mm.
Des agrafes en quantité (longues et courtes).
Afin de connaitre le coût total, j’ai compté 6 lambourdes et quelques euros pour la visserie. Cela fait donc un total de 131,24 € pour deux jardinières soit 65,62 € (dont 24,9 € de lasure qu’il n’y aurait pas pour un achat standard).
Coût Total : 65 € la jardinière. Et quelques heures d’huile de coude.
b. Les outils
On va essayer d’être exhaustif, mais il faut savoir qu’il y a outil et outil.
Dans la liste ci dessous, la scie a été parfois, une scie égoïne, une scie sur table, une scie circulaire, un outil multifonction.
Crayon, petite et grande équerre, visseuse, scie et boite à onglet, papier et cale à poncer, scie sauteuse, marteau, agrafeuse, pinceau.
4. La réalisation étape par étape
On peut découper la réalisation en grandes étapes :
- La découpe du bois
- L’assemblage
- La finition
Pour ma part, j’ai rajouté quelques éléments de réalisation facultatif. En effet, j’ai réalisé des pieds métalliques monté sur des chevilles à douille à frapper. Ainsi j’ai des pieds réglages qui permettent d’isoler le bois du sol mais aussi de palier aux défauts de planéité.
Au final, il faut compter environ 4h de réalisation sachant que la lasure reste l’étape la plus longue.
a. La découpe du bois.
Tout est parti des dalles de 1 mètre sur 1 mètre. Pour faire simple, je me suis dit que le mètre ferait la longueur, qu’en les coupants en deux, j’obtiendrais la largeur.
Pour la hauteur, 4 planches serait bien suffisante en épaisseur de terre. J’ai ainsi coupé mes premières dalles.
L’avantage d’avoir une longueur de 1 mètre et la largeur de 50 cm, c’est qu’une plaque ainsi coupé en deux peut également servir de fond.
Evidemment, il fallait découper les angles pour laisser passer les pieds.
J’ai également utilisé deux palettes de récupération pour réaliser les assises basses et renforcer le fond d’un des bacs.
Les lambourdes quand à elle seront utilisé entières pour les pieds et coupé en deux pour renforcer la structure dans le fond de la jardinière. En effet, pleine de terre, on doit bien approcher la centaine de kilos.
Histoire de ne rien gâcher, j’ai utilisé des restes de découpe et planches des dalles pour réaliser un fond de bac.
Il ne faut pas oublier après coupage de poncer les coupes et les angles afin de ne pas avoir d’échardes ou de fibres de bois prêtent à s’arracher. Le rendu final n’en sera que meilleur.
b. L’assemblage
Les premières étapes sont essentielles. J’ai déterminé une hauteur totale de 120 cm avec une profondeur de bac d’environ 40 cm. Il faut donc veiller à être précis sur la hauteur des pieds afin d’avoir un résultat stable au sol.
De plus il faut vraiment veiller à assembler les pieds d’équerres. Vous pouvez constater que pour ma part, j’ai utilisé une agrafeuse pneumatique, c’est incroyablement plus rapide et efficace.
L’assemblage du premier fond s’est fait en optimisant les planches coupées. J’ai renforcé le fond avec des planches de palette.
J’ai ensuite renforcé le fond des bacs en fixant sur les pieds des longueurs et largeur, le tout fixé avec des longues vis (Aucune chance que cela bouge).
Voilà le 1er bac presque fini, cela commence à prendre forme :
Vous aurez remarqué les planches fixés dans le bas. Tant qu’à prendre une surface en hauteur, autant se servir de l’espace en dessous. Je n’ai donc pas résisté à fixer 4 longueurs de lambourdes coupé deux, puis d’y fixer des planches de palette en travers.
c. La finition
1. Le film géotextile
Le bac doit au final recueillir une bonne quantité de terre. Il est donc évident qu’il ne sera pas possible de le remplir ainsi. C’est donc maintenant que le film géotextile fait son apparition. Pour avoir eu plusieurs bac tapissé de film qui sont généralement simplement agrafé, à l’usage, la terre passe derrière, le film se déchire, … Bref, je ne voulais pas d’un tel résultat.
J’ai donc réalisé un encadrement en bois qui allait faire le pourtour du bac et parfaitement s’adapter aux différents montant en bois (Merci à l’outil multifonction pour les découpes).
Avec un tel cadre, je pouvais donc maintenant agrafer le film géotextile (en quatre morceaux) avec de finaliser la fixation avec le cadre.
2. les pieds métalliques
Je possède un poste à souder Mma, Mig/Mag, Tig, ce qui m’a permis de réaliser des petits pieds. J’avais des lames d’acier récupéré sur un meuble il me semble. Il avait exactement la bonne largeur pour réaliser mes patines.
J’ai donc après décapage soudé un boulon bien au milieu.
J’ai percé chaque pied en son centre et frappé une douille à visser. Voici les pieds monté pour test.
Sur le résultat final, vous aurez peut être remarqué que les pieds sont peint en noir. J’ai avant tout passé un sous couche anti rouille et d’accroche pour la peinture avant de passer deux couches de peinture noir.
3. La lasure
Certes, elle n’est pas donnée et la tache s’avère assez longue. Je l’ai réalisé au pinceau et au pistolet à peinture pour les angles perdu. Je ne suis pas mécontent du résultat. Cela uniformise les différentes teintes de bois et cela augmentera incontestablement la durée de vie de la jardinière.
5. Conclusion
Je me retrouve avec deux jardinières à la hauteur souhaité bien évidemment. Le résultat est plutôt sympa et évidemment avec la satisfaction de l’avoir fait soi même. 🙂
Si vous avez des questions pratiques, n’hésitez pas.